Réponse rapide :
Pourquoi envisager le remplacement :
- Facture gaz volatile
→ Le gaz a connu des hausses significatives ces dernières années, rendant la dépense chauffage imprévisible. - Baisse des soutiens aux énergies fossiles
→ Depuis 2023, de nombreuses aides pour les chaudières fossiles ont disparu, favorisant la PAC. - Fort potentiel d’économies
→ Une PAC bien dimensionnée peut diviser par 3 à 4 la consommation pour le chauffage. - Compatibilité et confort
→ Les PAC air-eau s’intègrent généralement facilement aux circuits existants (radiateurs ou plancher chauffant).
Pourquoi remplacer sa chaudière gaz par une pompe à chaleur en 2025
Les signaux réglementaires et économiques poussent clairement vers la décarbonation du chauffage. La RE2020 interdit le gaz dans le neuf et le prix du gaz est devenu instable.
Les chaudières à gaz restent une source notable d’émissions de CO₂ et se classent juste après le fioul pour le secteur domestique. Remplacer une chaudière obsolète par une PAC réduit l’empreinte et stabilise la facture.
- Risque financier : hausse et volatilité du prix du gaz.
- Réglementaire : priorités fixées par la RE2020 et objectifs climat.
- Environnemental : diminution des émissions CO₂.
| Facteur | Impact |
|---|---|
| Prix du gaz (2020-2023) | +50% selon la CRE, poussant au remplacement |
| Émissions domestiques | Chaudières gaz : 2ᵉ poste après le fioul |
| Réglementation | RE2020 limite le recours aux fossiles dans le neuf |
Cas pratique : la famille Durand, chauffée au gaz depuis 20 ans, a vu sa facture annuelle augmenter fortement. Le passage à une PAC a été envisagé pour stabiliser le budget et réduire les émissions.
Insight : sortir du gaz n’est plus seulement écologique, c’est devenu une décision économique et réglementaire.

Quels modèles de pompe à chaleur pour remplacer une chaudière gaz ?
En rénovation, la PAC air-eau est la solution la plus répandue : elle puise les calories dans l’air extérieur et chauffe l’eau du circuit central. C’est le choix privilégié pour remplacer une chaudière gaz sur un circuit hydraulique existant.
La géothermie (sol-eau) offre de très bonnes performances mais implique des travaux de terrassement et une étude de sol. La PAC hybride combine une PAC et une chaudière d’appoint pour sécuriser le confort en grand froid.
- PAC air-eau : adaptation simple, bon rendement pour la plupart des maisons.
- PAC géothermique : rendement élevé, coût d’investissement élevé.
- PAC hybride : bonne option pour les régions très froides ou logements mal isolés.
| Type de PAC | Avantage principal | Inconvénient |
|---|---|---|
| Air-eau | Installation souvent simple et rapide | Performance réduite aux très basses températures |
| Géothermique | Excellente efficacité annuelle | Coût et contraintes foncières |
| Hybride | Confort maintenu en grand froid | Complexité et coût d’un système double |
Choix technologique et marque : plusieurs fabricants sont reconnus pour leur fiabilité. Des références comme Daikin, Mitsubishi Electric, Viessmann ou De Dietrich proposent des gammes adaptées à la rénovation.
- Marques européennes : Bosch, Viessmann et De Dietrich se distinguent sur l’intégration chaudière/PAC.
- Marques asiatiques : Panasonic, LG, Hitachi, Toshiba sont très présentes et performantes.
- Choix régional : consulter un guide local aide à comparer selon climat et disponibilité.
| Exemple de guide | Utilité |
|---|---|
| Guide marques japonaises | Comparatif des fabricants japonais |
| Guide allemande | Sélection des PAC allemandes |
| Zones froides | Solutions pour grand froid |
Insight : la compatibilité hydraulique du logement guide d’abord le choix entre air-eau, géothermie ou hybride.
Économies, consommation et retour sur investissement
Une PAC bien dimensionnée peut consommer 3 à 4 fois moins d’énergie qu’un système à combustibles. L’ADEME indique des gains importants, notamment sur un plancher chauffant où la PAC peut réduire la consommation jusqu’à 60 %.
Pour une maison de 120 m² chauffée au gaz, la facture annuelle peut tourner entre 1 500€ et 2 000€ selon l’isolation. Après bascule sur une PAC, les économies annuelles peuvent atteindre 1 000€ à 1 500€ dans un scénario favorable.
- Consommation : COP et conditions climatiques déterminent la performance. Voir également consommation d’une PAC.
- Retour sur investissement : généralement 6–10 ans, parfois 4–5 ans si aides et bonne isolation.
- Dimensionnement : un surdimensionnement réduit l’efficacité et augmente la consommation électrique.
| Scénario | Coût chauffage annuel (gaz) | Économie estimée | ROI approximatif |
|---|---|---|---|
| Maison 120 m² | 1 500€–2 000€ | 1 000€–1 500€ | 6–10 ans |
| Logement très isolé | 1 200€ | 1 000€+ | 4–6 ans |
| Maison mal isolée | 2 200€ | Moins d’économies nettes | >10 ans sans travaux |
La famille Durand, après audit, a augmenté l’isolation et choisi une PAC air-eau bien dimensionnée ; le retour sur investissement estimé a chuté de 9 à 5 ans grâce aux aides cumulées.
Insight : les économies sont réelles mais conditionnées par l’isolation et le bon dimensionnement de l’appareil.
Aides financières et quel reste à charge
Plusieurs dispositifs aident à réduire l’effort initial : MaPrimeRénov’, les certificats d’économie d’énergie (CEE), l’éco-PTZ et la TVA réduite. Les montants varient selon les revenus et la technologie installée.
En pratique, MaPrimeRénov’ propose des montants différenciés pour PAC air/eau et géothermie, tandis que les primes CEE complètent le financement. L’écosystème d’aides peut ramener sensiblement le coût net.
- MaPrimeRénov’ : montants selon profil (très modeste à aisé).
- Prime CEE : souvent appelée « coup de pouce chauffage ».
- Éco-PTZ et TVA : prêt sans intérêt et TVA réduite pour alléger le reste à charge.
| Profil ménage | MaPrimeRénov’ (PAC air/eau) | Prime CEE | Éco-PTZ / TVA |
|---|---|---|---|
| Très modeste | 5 000€ | Jusqu’à 4 000€ | Éco-PTZ jusqu’à 15 000€, TVA 5,5% |
| Modeste | 4 000€ | Jusqu’à 4 000€ | Éco-PTZ jusqu’à 15 000€, TVA 5,5% |
| Intermédiaire | 3 000€ | Jusqu’à 2 500€ | Éco-PTZ jusqu’à 15 000€, TVA 5,5% |
| Aisé | Non éligible | Jusqu’à 2 500€ | Éco-PTZ jusqu’à 15 000€, TVA 5,5% |
Pour naviguer parmi ces aides, il est utile de consulter des guides pratiques et des comparatifs locaux. Par exemple, des ressources sur le choix en France ou sur les spécificités régionales peuvent aider : guide national.
Insight : cumuler les aides réduit fortement le délai de retour sur investissement, mais l’éligibilité dépend du profil et des preuves fournies.
Étapes pratiques pour réussir le remplacement
Le projet doit commencer par un audit énergétique : c’est la clé pour un dimensionnement fiable et pour l’accès à certaines aides. L’audit identifie les pertes thermiques, les besoins et les priorités de travaux.
Ensuite, la préparation administrative est indispensable : constitution des dossiers de subvention, vérification des certifications RGE du professionnel, et déclaration préalable si l’aspect extérieur du bâtiment est modifié.
- Audit énergétique : calcul des déperditions et recommandations travaux.
- Choix de l’installateur RGE : condition d’accès aux aides.
- Déclaration préalable : dossier CERFA et pièces techniques pour la mairie.
| Étape | Documents / actions |
|---|---|
| Audit | Rapport thermique, scénarios de travaux |
| Devis & sélection | Devis détaillés, vérification RGE |
| Démarches | Dossier MaPrimeRénov’, CEE, CERFA n°13703 |
| Installation | Mise en service, réglages, document de conformité |
Pour ceux qui s’interrogent sur l’auto-installation : il existe des retours d’expérience, mais l’obtention des aides et la garantie performance imposent généralement le recours à un professionnel qualifié. Une lecture complémentaire est accessible ici : installer soi-même.
Insight : l’accompagnement d’un expert limite les risques techniques, financiers et administratifs ; l’audit reste la première étape indispensable.
Points de vigilance techniques et marques recommandées
Le dimensionnement reste l’erreur la plus fréquente : une PAC surdimensionnée perd en rendement et augmente la facture électrique. L’audit corrige ce risque.
Sur le plan matériel, différentes marques offrent des options pertinentes selon le besoin : Daikin et Mitsubishi Electric pour les performances air-eau, Viessmann et De Dietrich pour l’intégration aux systèmes existants, et Panasonic, LG, Hitachi, Toshiba pour des gammes robustes en climatisations réversibles et PAC.
- Vérifier le COP : coefficient de performance selon conditions réelles.
- Compatibilité émetteurs : plancher chauffant préférable pour basse température.
- Garantie et SAV : choisir une marque et un installateur avec une bonne couverture.
| Marque | Atout | Remarque |
|---|---|---|
| Daikin | Excellente régulation | Bonne pour rénovation |
| Mitsubishi Electric | Fiabilité en froid | Idéale pour climatisation réversible |
| Viessmann | Intégration chauffage central | Solutions complètes |
| Panasonic / LG / Hitachi / Toshiba | Large gamme air/air et air/eau | Bon rapport prix/prestations |
Insight : la sélection d’une marque doit se faire selon la configuration du logement, le climat local et la disponibilité d’un SAV local compétent.
Peut-on remplacer toute chaudière gaz par une PAC ?
Dans la plupart des cas de chauffage central, oui. L’audit énergétique vérifie la compatibilité des émetteurs et le dimensionnement pour assurer le confort. Certaines configurations (habitat très mal isolé, contraintes foncières pour la géothermie) nécessitent des ajustements ou une solution hybride.
Quel est le coût moyen d’une PAC air-eau installée ?
Les fourchettes varient : entre 16 000€ et 40 000€ selon la puissance et la complexité. Les modèles domestiques courants se situent autour de 16 000€–25 000€ installation comprise.
Quelles aides mobiliser pour réduire le reste à charge ?
MaPrimeRénov’, les primes CEE, l’éco-PTZ et la TVA réduite sont les leviers principaux. Le montant dépend du profil de revenus et du type de PAC choisi.
Faut-il remplacer les radiateurs pour une PAC ?
Pas systématiquement. Une PAC fonctionne idéalement avec des émetteurs basse température (plancher chauffant ou radiateurs dimensionnés). Si les radiateurs sont très anciens ou sous-dimensionnés, une mise à niveau peut être recommandée.

Gaël Lemaire, ingénieur devenu essayiste, partage sur La Maison des Énergies une réflexion apaisée sur notre rapport à l’énergie et au vivant. Il croit en une transition fondée sur la mesure, la justice et la beauté du monde.